Glossaire¶
Tip
La plupart des applications et des ressources disponibles étant plutôt en anglais, nous proposons dans les pages qui suivent un petit dictionnaire français-anglais contenant ce vocabulaire.
Classement alphabétique.
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ACES : Academy Color Encoding System est un standard d’échange, de gestion des couleurs pour l’imagerie numérique. Il a pour but de simplifier la gestion des couleurs en maintenant la fidélité des couleurs tout au long de la chaîne de production. Le standard est gratuit et open source et de nombreuses entreprises contribuent à son développement. Il utilise notamment la librairie logicielle OCIO*.
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Alpha : quatrième canal* parfois ajouté aux pixels d’une vidéo pour stocker l’information de transparence en plus de la couleur. On note en général dans ce cas les canaux RGBA et YUVA, et dans le cas du YUVA une quatrième valeur est parfois ajoutée au sigle du sous-échantillonage de la chromiance : 4:4:4:4, 4:2:2:4, etc.
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Bit : unité de base à la fois du calcul informatique binaire et de stockage. Un bit est soit 0 soit 1. 8 bits forment un octet, une suite de huit 0 ou 1. À ne pas confondre avec le Byte. Noté
b
(alors que Byte est notéB
et octet est notéo
). -
Byte : plus petite unité de mémoire utilisable sur un système donné (prononcé /baɪt/) ; généralement formé de 8 bits et (uniquement dans ce cas mais pas nécessairement) équivalent à un octet. En anglais, on utilise le mot Byte pour tous les systèmes où le Byte représente effectivement un octet alors qu’en français on préfère le mot octet. Noté
B
(à ne pas confondre avec leb
de bit). -
Canal (de couleur): voir couche (de couleur).
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Candela : Unité du système internationnal représentant une intensité lumineuse, soit une quantité de lumière émise par une source lumineuse dans une direction donnée (alors que le lumen* représente cette quantité de lumière au total, dans toutes les directions). Symbole :
cd
. Cf. Intensité. -
CIE : La Commission internationale de l’éclairage est une organisation internationale dédiée à la lumière, l’éclairage, la couleur et les espaces de couleur. Elle a été fondée à Berlin en 1913 et est actuellement basée à Vienne en Autriche. Note : l’acronyme français CIE est celui utilisé internationnalement bien qu’en anglais ce soit la International Commission on Illumination.
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Codec : abréviation de codeur-décodeur. Logiciel utilisé pour l’encodage et le décodage d’une vidéo ou d’un flux audio dans une certaine norme*. D’ailleurs, le codec est souvent confondu avec la norme ou le format*, mais il est bien un logiciel et pas un format. Par exemple, x264 ou nvenc sont des codecs permettant d’encoder une vidéo dans la norme h.264 (au format mp4 par exemple).
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(Couleurs) complémentaires : ensemble de couleurs qui, mélangées, annulent la perception de couleur, produisant un gris neutre. Deux couleurs complémentaires sont diamétralement opposées sur le cercle chromatique. Dans le diagramme de chromaticité CIE XYZ, les points qui les représentent sont alignés de part et d’autre du point blanc.
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Conteneur : synonyme de type de fichier. Définit comment des flux multimédia (audio, video, sous-titres, méta-données…) doivent être enregistrés ensemble dans un fichier précis. Par exemple : Quicktime (*.mov), MP4 (*.mp4), Matroska (*.mkv) sont des conteneurs (mais h.264 est une norme*, et x264 un codec*). Certains conteneurs sont spécialisés et imposent une certaine norme (par exemple, un MP4 devrait toujours utiliser la norme h.264 ou h.265), tandis que d’autres permettent un grand nombre de normes différentes (par exemple Quicktime permet la norme PNG, Prores, RLE/Animation, MJPEG, etc.).
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Contraste : écart de valeur entre le point le plus intense et celui le moins intense dans une image.
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Couche (de couleur) : aussi appelé canal (de “channel” en anglais). Au sein d’un pixel, la couleur est décrite par plusieurs valeurs ; chaque valeur est une couche du pixel (ou de l’image). En RGB les trois couches sont rouge, verte, et bleue, en YUV, la luminance et deux couches de chrominance.
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Courbe de transfert : fonction mathématique utilisée pour convertir les intensités d’un espace de couleur donné vers une échelle linéaire (et inversement). On l’appelle aussi gamma même si la dénomination gamma devrait plutôt se limiter aux seules fonction qui consistent en une fonction mathématique de puissance, alors que les fonctions de transfert peuvent prendre des formes plus variées et plus complexes ; elles peuvent cependant toutes avoir une approximation relativement exacte en un gamma simple. voir aussi gamma et le chapitre intitulé Courbes de transfert, espace linéaire et gamma.
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Épreuve ou épreuvage écran : Simulation de conversion des couleurs dans un espace spécifique qui sera celui de l’export final (suivi d’une conversion vers l’espace de l’écran pour un affichage correct). Cette technique permet de vérifier que les conversions successives des couleurs ne dégradent pas trop l’image et que les nouvelles couleurs sont proches de ce qu’on recherche, en vérifiant ce que verra le spectateur final. Il est important de noter que l’épreuvage écran peut rester loin de la réalité si l’espace de sortie est plus grand que celui de l’écran ou trop différent (par exemple CMJN sur un écran sRGB ou Rec.2020 sur un écran sRGB) ; il permet toutefois de prévisualiser ce que verra un utilisateur sur un écran similaire.
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Format : synonyme de type de fichier. Voir conteneur. À ne pas confondre avec norme et codec.
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Fréquence : dans la représentation ondulatoire de la lumière (et de toutes la gamme d’ondes électromangétique), la fréquence, mesurée en Hertz (Hz) est le nombre d’ondulations par secondes ; elle est l’inverse de la longueur d’ondes* (
F = 1 / λ
avec F pour la fréquence et λ pour la longueur d’onde) : quand la fréquence augmente, la longueur d’onde diminue. Dans la partie visible des ondes électromagnétiques (la lumière donc), vers 1015Hz (1000 TeraHertz), chaque fréquence correspond à une couleur précise, une lumière monochromatique*. -
Gamma : fonction mathématique utilisée comme courbe de transfert et pour la retouche colorimétrique, consistant en une puissance ; la valeur du gamma est celle de la puissance (ou de l’inverse de la puissance pour la retouche inverse) :
x1/2,4
pour un gamma 2,4 par exemple. voir aussi courbe de transfert et le chapitre intitulé Courbes de transfert, espace linéaire et gamma. -
Gamut : étendue des couleurs pouvant être représentées par un espace colorimétrique, représenté par une sous-surface dans le diagramme de chromacité CIE XYZ, en triangle quand l’espace utilise trois primaires. L’aire représente alors le gamut ; on parle aussi de la “largeur” du gamut : plus l’espace contient de couleurs, plus son gamut est “large”.
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(Couleurs) Homochromes : cf. Métamères
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Illuminant : coordonnées (dans le CIE XYZ) du point représentant conventionnellement le blanc dans un espace colorimétrique donné. Il peut aussi être mentionné par un nom standardisé, comme D65 ou D60, ou bien par une température de corps noir, en Kelvin, 6500 K par exemple. Voir aussi Température des blancs.
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Intensité : quantité de lumière reçue par une surface (réfléchissante ou un capteur) ou émise par une source de lumière, mesurée en nombre de photons reçus par une surface donnée en un temps donné (par exemple en photons par seconde par centimètre carré). Dans le cas d’un émetteur de lumière (bougie, lampe, écran), on parle en fonction d’un cône (un angle solide) d’émission et non pas d’une surface de réception et l’unité est le candela* noté
cd
1. -
Linéaire : représentation graphique d’une fonction proportionnelle, une fonction mathématique dite affine, représentée par une ligne droite. On utilise le terme linéaire pour parler des espaces colorimétriques dont les correspondances de valeurs avec l’intensité physique sont proportionnelles et donc représentées par une ligne droite sur un graphique.
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Longueur d’onde : dans la représentation ondulatoire de la lumière (et de toutes la gamme d’ondes électromangétique), la longueur d’onde, mesurée en nanomètres (nm) est la “taille” des ondulations ; elle est l’inverse de la fréquence* (
λ = 1 / F
avec F pour la fréquence et λ pour la longueur d’onde) : quand la fréquence augmente, la longueur d’onde diminue. Dans la partie visible des ondes électromagnétiques (la lumière donc), en 400nm et 700nm environ, chaque longueur d’onde correspond à une couleur précise, une lumière monochromatique*. -
Luminance : représentation de l’intensité physique de la lumière (ou de la couleur) corresponsant à une couleur sur une échelle linéaire. Différent de luminosité ou luma.
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Luminosité ou Luma : représentation de l’intensité de la lumière (ou de la couleur), mais sur une échelle adaptée à la perception humaine, utilisant un gamma (cf Courbe de transfert), contrairement à la luminance.
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LUT : de l’anglais Lookup Table. Une LUT permet en informatique (surtout à ses premières heures) de remplacer des fonctions mathématiques complexes (et surtout prenant du temps à réaliser) par des tableaux de valeurs ; au lieu de calculer des correspondances et des conversions, on retrouve la valeur dans le tableau. On en utilise encore beaucoup en colorimétrie : elles permettent de convertir des couleurs entres différents espaces colorimétriques sans se soucier de la formule mathématique correspondante (et sont donc un moyen facile de faire une conversion entre des espaces dans un logiciel qui ne les gère pas nativement). Elles peuvent provoquer une (petite) perte d’information si elles ne sont pas assez précises (ne contiennent pas suffisamment de valeurs). Elles sont aussi utilisées comme presets d’étalonnage ou de colorimétrie et peuvent permettre de facilement répliquer un effet, même dans un logiciel qui ne le permettrait pas avec ses outils de couleurs natifs (pour peu qu’il puisse appliquer une LUT quand même). voir la section intitulée Les LUTs pour plus de détails.
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(Couleurs) Métamères : deux (ou plus) couleurs sont dites métamères quand elles sont d’apparence identique (l’œil et le cerveau ne font pas la différence) bien qu’elles soient composées en réalité d’un mélange différent de rayons monochromatiques*.
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Lumen : Unité du système internationnal représentant un flux lumineux, symbole :
lm
. Mesuré par la quantité totale de lumière émise par une source lumineuse en un temps donné. -
(Lumière) Monochromatique : lumière pure, composée de rayons d’une seule fréquence* précise, sans mélange de fréquences, comme la lumière générée par un laser. La couleur d’une telle lumière fait partie du spectre des ondes électro-magnétiques visibles, de l’arc-en-ciel, allant du bleu au rouge pur (en passant par cyan, vert, jaune, orange…).
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Lux : Unité du système internationnal représentant l’illumination (la quantité de lumière reçue par une surface, qu’on peut qualifier de luminosité de la surface), symbole :
lx
.1 lux = 1 lm/m²
, 1 lux équivaut à un lumen* par mètre carré. Par exemple, l’ambiance lumineuse typique d’un bureau se situe entre 300 et 500 lux, le coucher ou lever du soleil sans nuage vers 400 lux, une journée couverte à 1000 lux, une journée ensoleillée entre 10 000 et 25 000 lux, avec les zones en plein soleil allant de 32 000 à 100 000 lux. -
Noir : Le noir est la couleur résultant de l’absence de lumière. Il est donc la couleur de plus faible luminosité (nulle) et sa saturation* ne peut pas être définie.
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Norme (vidéo et audio) : définit la manière dont les données audio et vidéo sont encodées, le standard utilisé, et donc avec quel codec ces données pourront être décodées.
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OCIO : OpenColorIO est une librarie logicielle (une “brique”/outil développeur utilisable dans d’autres logiciels/applications) dédiée à la gestion des couleurs. Elle est gratuite et open source, et devenue standard avec son inclusion et usage dans un grand nombre d’applications (en natif sur Maya, Arnold, Krita, Blender, Nuke… ; via des plugins et add-ons sur After Effects… ; via des LUTs*/Profils colorimétriques sur Photoshop et d’autres). Cette inclusion dans différentes applications permet de partager une configuration unique de la gestion des couleurs sur toute la chaîne de production et assurer une reproduction identique des couleurs à toutes les étapes.
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Octet : 8 bits. Noté
o
. -
OpenColorIO : cf. OCIO
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OIIO : OpenImageIO définit principalement le standard du format de stockage de données images openEXR, et est une librairie logicielle gratuite et open source pour gérer ce format ouvert (et d’autres), choisi comme format par défaut par ACES* ; il est inter-dépendant avec OCIO*.
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OpenEXR : Format de fichier ouvert et extrèmement versatile dédié à l’image, et utilisé dans la plupart des chaînes de production. Cf. OIIO.
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OpenImageIO : cf. OIIO
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Photon : bien que le mot date de 1926, c’est en 1905 que Albert Einstein a théorisé le photon comme le quantum de lumière : la plus petite quantité indivisible de lumière (de toutes les ondes électromagnétiques en réalité). Le photon peut être vu comme le pendant particulaire du rayon de lumière qui serait lui le pendant ondulatoire. Il est en réalité à la fois particule et onde. L’intensité de la lumière (et donc des couleurs comme on les perçoit) peut être exprimée en nombre de photons reçus par une surface donnée en un temps donné (donc par exemple en photons par centimètre carré par seconde
γ/cm²/s
). On mesure aussi le seuil de déclenchement (le palier inférieur) et de saturation (le palier supérieur) des capteurs photo-sensibles (comme les cellules rétininennes notamment) en photons par seconde. -
Point Blanc : cf. Illuminant
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Pourpre : Les pourpres sont les couleurs résultant du mélange (uniquement) des deux extrèmes du spectre des lumières monochromatiques* visibles : rouge et bleu, en des proportions pouvant varier. Elles sont considérées comme des couleurs saturées*.
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(Couleurs) Primaires : Couleurs choisies dans un espace colorimétrique comme couleurs de base pour la représentation, définissant le gamut. Leur mélange doit permettre d’obtenir du blanc (dans un système additif). En général, en imagerie numérique, une teinte rouge, verte et bleue.
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Pureté : cf. Saturation
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Pureté colorimétrique : rapport entre la luminance de la composante monochromatique d’une lumière et la luminance de la lumière totale.
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Pureté d’excitation : rapport entre la quantité de blanc et de couleur saturée (monochromatique) dans une lumière.
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Saturation : Les couleurs les plus saturées possible sont les couleurs monochromatiques* auxquelles on ajoute les pourpres (les mélanges de rouge et bleu). Dès lors que les couleurs sont un mélange de plusieurs lumières monochromatiques* (hors mélange des extrèmes bleu et rouge), la saturation baisse jusqu’à ce que la couleur devienne grise ou blanche. Les couleurs saturées vont donc du noir aux couleurs de l’arc en ciel. On parle aussi de pureté de la lumière. cf. Pureté colorimétrique et Pureté d’excitation.
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Teinte : Couleur de la longueur d’onde dominante d’une lumière (de l’équivalent pur d’une lumière donnée), et donc la couleur de l’équivalent pur ou saturé de la lumière. On repère ordinairement les teintes sur un cercle en considérant que les couleurs primaires sont également espacées, avec le rouge primaire à 0°, le vert primaire à 120°, le bleu primaire à 240°, et les mélanges, à des angles intermédiaires, en proportion des deux primaires qui les composent.
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Température des blancs : Comparaison d’une lumière “blanche” à la couleur d’un corps noir (un corps ne faisant qu’émettre de la lumière, et dont la couleur résulte directement de sa température, comme le soleil, une braise, une flamme, du métal en fusion…). C’est un moyen de définir précisément la teinte d’un blanc, qu’on exprime alors en température, en utilisant le Kelvin comme unité. Le jaune orangé de la lumière du soleil se situe ainsi autour de 5800 K, le bleu d’un éclair électrique à 9000 K, l’orange d’une bougie vers 1850 K, etc. Voir le chapitre Retour sur les blancs : température
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Violet : voir Pourpre.
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YCbCr ou YCC : déclinaison numérique du YUV.
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YPbPr : autre nom du YUV.
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YUV : Système de codage des couleurs en trois couches : une de luminance ou luminosité et deux de chrominance. Plusieurs notations apportent des détails sur le système, bien qu’on utilise très majoritairement le terme YUV :
- Lorsqu’on ajoute un prime au Y, on précise que c’est une luminosité (avec un gamma) et pas une luminance (linéaire).
- Les termes corrects en analogique sont : YUV ou YPbPr avec la luminance et Y’UV ou Y’PbPr avec la luminosité.
- Les termes corrects en numérique sont : YCbCr ou YCC avec la luminance et Y’CbCr ou Y’CC avec la luminosité.
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Le lumen quant à lui mesure l’intensité générale (donc dans toutes les directions) contrairement au candela, mais n’est pas utilisé en informatique. ↩